jeudi 14 février 2013

Piège du ruisseau de Village – Etude des géniteurs migrants 2012


La dynamique de migration de géniteurs provenant de la Lesse dans le ruisseau de Village a été confirmée lors de cette campagne d’inventaire.  Hormis les remontées de juvéniles (0+) ou de quelques poissons ‘éclaireurs’ début novembre, les captures dans le piège se sont étalées presque linéairement sur la période piégeage novembre – décembre avec deux périodes significatives : 8-29/11 (plus importante) et 10 – 20 /12 (moins importante).  Il n’y a donc pas de vrai pic de remontée identifiable mais bien une progression lente répartie sur presque 7 semaines.  Il est à noter qu’un poisson est passé dans le piège à deux reprises et que deux sujets observés dans le piège ont réussi à sortir de la cage au cours de la nuit (voir photo ci-dessous).
Le nombre de géniteurs comptabilisés (23) est en net retrait (- 50 %) par rapport à 2011.  Un nombre important (8) de juvéniles 0+ reflète la bonne reproduction en  2011.  Une carence de truites femelles matures (5/15) est observée dans la population de poissons adultes inventoriés (15) impliquant une contribution faible à la reproduction (fécondité absolue environ 2000 œufs).

Etant donné que cette campagne de piégeage ne constitue que la deuxième édition, il n’existe que peu de données comparatives permettant de faire un constat fiable quant aux résultats obtenus.
Néanmoins, certains facteurs doivent être pris en considération :
-) Les résultats de piégeage sur le Ry de Chicheron et Franc-Ry sont selon nos informations (communication personnelle) en net retrait par rapport à 2011 avec une diminution de plus de 30%.  D’après d’autres sources (B. Chermane), le nombre de géniteurs capturés dans les affluents de la Vesdre était aussi en diminution par rapport à la moyenne.
-) Selon la littérature, la truite ne se reproduit pas tous les ans et des périodes de récupération sont souvent observées entre deux fraies.
-) En juin 2011, une fraction de la population du ruisseau de Village a été décimée par un incident hydraulique ayant entrainé une perte quasi complète du débit et causé ainsi la mort de beaucoup de poissons par asphyxie et choc thermique.  Ces sujets, pour la majorité d’âge 0 + et 1+, auraient pu constituer une partie de la population de géniteurs migrants en 2012.
-) L’incidence de prédation par les hérons, toujours existante, n’a pas paru accrue en 2012.
La tendance de diminution par rapport à 2011 ayant été observée sur d’autres rivières wallonnes, l’hypothèse d’un facteur environnemental défavorable semble la plus plausible (saison 2012 très pluvieuse et diminution remarquée de l’abondance d’éclosions de macro-invertébrés influençant la condition et survie des truites ?).