Ce piège de capture a été développé par deux biologistes Ecossais, Ronald Campbell et Kenneth Galt, travaillant pour la Tweed Foundation au Royaume-Uni.
Fabriqué entièrement en bois et destiné au piégeage de géniteurs sur des petits ruisseaux (1 à 2 m de largeur moyenne) le piège possède deux avantages: une efficacité importante grâce à une conception ingénieuse et une charge d'entretien plus légère que les modèles conventionnels.
Fonctionnement
La théorie de fonctionnement d'un piège à truite est relativement simple. Une base et des côtés latéraux en bois sont disposés dans le lit du ruisseau afin de contenir l'intégralité du flux dans la structure. Au cœur de cette structure se trouve une barrière amovible empêchant le franchissement par les poissons et derrière celle-ci est placée une cage de capture. Un guide / marche diagonale est incorporée dans le plancher du piège afin d'orienter les poissons le plus efficacement possible vers l'entrée de la cage. Le plancher en bois permet le déversement rapide du flux en aval du barrage réduisant ainsi la hauteur de la lame d'eau et empêchant les poissons de sauter par-dessus l'obstacle. Le barrage et la cage de capture sont amovibles et sont retirés lorsque le piège n'est pas en fonctionnement, garantissant le libre passage des poissons.
La cage de capture est située directement derrière le barrage de retenue et le long d'un mur latéral. Afin d'empêcher que la cage soit emportée par le courant et dans le but de créer un "berceau" d'eau de profondeur suffisante et de faible turbulence, la cage est noyée dans le plancher du piège.
Des "spacers" en bois sont utilisé entre chaque planche de barrage afin de laisser un jour et permettre le passage des feuilles mortes, réduisant ainsi l'accumulation de celles-ci dans l'édifice. Une entaille ou ouverture peut être aménagée dans le barrage afin d'alimenter préférentiellement le chenal d'appel situé devant l'entrée de la cage.
Limitations et problèmes potentiels
Bien qu'il ait été démontré que les pièges de capture permettent un échantillonnage qualitatif excellent, l'expérience a aussi prouvé que ceux-ci perdent leur efficacité en période de flux très élevé. En cas de crue très importante la hauteur de la lame d'eau en aval du piège augmente et certains poissons parviennent à sauter au dessus du barrage, d'autres empruntent des voies alternatives créées par des chenaux de débordement latéraux. Il existe aussi des risques de dommages structurels en cas de crue causés par la violence du courant ou l'impact de débris emportés par le courant. Les opérations de piégeage sur les affluents de la Tweed ont ainsi démontré qu'en moyenne deux années sur cinq les géniteurs contournaient le piège ou celui-ci cessait d'être opérationnel en période de forte crue.
Bien que la conception originale du barrage, i. e. incorporation de claies et interstices entre les planches, permets une évacuation partielle des feuilles, celle-ci ne représente qu'une solution partielle au problème. Dès lors, le piège nécessitera un nettoyage des feuilles journalier ou plus en cas de flux importants de crue.
Autorisations
Le piégeage de géniteurs est effectué à des fins d'études scientifiques visant à inventorier les populations et de quantifier la dynamique de reproduction dans les ruisseaux pépinière.
En région wallonne celui-ci est strictement réglementé et soumis aux autorisations du gestionnaire du ruisseau, de la DNF et Service de la Pêche, et nécessite une dérogation ministérielle.
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1 commentaire:
Bonjour,
Avez vous un document qui décrit la façon de fabriquer ce piège, j'aimerai le reproduire pour étudier la population de truites d'un ruisseau côtier en Bretagne (France).
Tangui.
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