lundi 31 décembre 2012

Prix Charles C. Ritz - International Fario Club

Un nouveau site web consacré au Prix Charles Ritz vient de voir le jour.  Pour rappel, celui-ci est octroyé par l'International Fario Club de Paris et récompense chaque année une organisation oeuvrant pour la préservation de la truite fario et de son habitat.  En tant que lauréat en 2009 avec notre projet PCDN, je ne puis que vous recommander d'en prendre connaissance et pourquoi pas de poser votre candidature!

http://www.prixcharlesritz.org/FR/index.htm

jeudi 25 octobre 2012

Faut-il remettre le ruisseau de Nanri dans son lit ancien?

Il y a plusieurs décennies un grand étang a été aménagé dans le domaine du Cruckay.  Son alimentation en eau se fait majoritairement par le captage de sources avoisinantes et dans une moindre mesure par la déviation d’une partie du flux du ruisseau de Nanri.  Pour laisser place à cet étang le cours du ruisseau a été déplacé dans un chenal adjacent, se prolongeant même après la sortie de l’étang sur environ 200 m.  Lors d’une crue importante en 2010 l’étang a débordé et cette eau a rejoint l’ancien cours du ruisseau, mettant à jour son lit originel et ses lits de graviers. 

 Suite à cet évènement nous nous sommes interrogés sur la pertinence et les avantages à éventuellement remettre le ruisseau dans son lit ancien.  Les avis étant partagés il faut analyser en détail les arguments pour ou contre cette opération :

POUR
-) L’ancien lit existe et est exploitable.  Y remettre le ruisseau permettrait une  restauration de la situation originelle.
-) Le cours de l’ancien lit est varié (méandres) et son substrat naturel est de qualité (graviers de granulométrie variée) – Par contre le nouveau lit est surtout constitué de plaques schisteuses et présente une carence de graviers exacerbée par une longue interruption du transport physique (barrage ; récemment enlevé).
-) L’ancien lit est localisé de l’autre côté de la drève et se trouve ainsi plus près de la lisière où une plus grande quantité de lumière est disponible pour la végétation rivulaire et le développement de macrophytes – Par contre le nouveau lit a une configuration anormale avec des berges escarpées et surtout prônes aux phénomènes d’érosion.
-) Le coût de la reconnexion au lit originel est assumé par le propriétaire.
CONTRE
-) La reconnexion du ruisseau à son lit implique une déviation orientée à 45 degrés par rapport à la direction actuelle du cours et la mise en place d’un pertuis rectangulaire en béton (L ±  5 m) pour le passage sous la drève.  La déviation impliquera un renforcement de berge et l’utilisation probable de gabions.  Un risque non négligeable existe de destruction de ce barrage et chenal de déviation en cas de très forte crue.  Les conséquences pourraient être sérieuses en cas d’inondation de par les dégâts occasionnés par les eaux et de par la rupture d’alimentation en eau dans l’ancien chenal restauré.
-) Le transfert du ruisseau du nouveau vers l’ancien lit entrainera une rupture temporaire du cycle biologique, étant donné qu’il est impossible de transférer en même temps l’intégralité des composantes de la faune biologique du ruisseau (macro-invertébrés et poissons).
-) Il est probablement possible de continuer à augmenter la capacité d’accueil du ruisseau dans son nouveau lit en procédant à des aménagements tels que frayères semi-artificielles.

Les avis étant partagés, la décision de remettre oui ou non le ruisseau de Nanri dans son lit originel sur ce tronçon de 200 m se fera après consultation de tous les partenaires au sein de ce projet.  Votre opinion est aussi la bienvenue et vous pouvez formuler un commentaire ci-dessous.


lundi 15 octobre 2012

Travaux d’aménagement

Ce samedi 13 octobre nous avons accueilli un groupe d’étudiants participant à la formation ‘Gestion durable de la pêche et développement des structures associatives piscicoles et halieutiques’ organisée par la Fédération Sportive des Pêcheurs Francophones de Belgique asbl.  Le but de leur visite était de prendre connaissance de notre projet et de pouvoir mettre en application sur le terrain diverses techniques relatives à la restauration de biotopes dans l’optique d’augmenter la capacité d’accueil de la truite fario.  Nous leur avons également fait une démonstration du fonctionnement d’un incubateur ‘jacuzzi’ pour truites et du piège de capture utilisé pour le recensement de géniteurs migrants. 
Grâce à leur contribution nous avons pu mettre en place 4 nouvelles frayères semi-artificielles (poutres de retenues et déflecteurs)  et réalimenter en galets 5 frayères existantes ; en tout près de 3 tonnes de graviers qui vont constituer une belle superficie disponible pour le frai.
Sur le ruisseau de Nanri près de 25 m de fascines ont été mises en place afin de contribuer au contrôle de l’érosion des berges et de la production de sédiments qui y est associée.
Une journée de travail très agréable et conviviale avec des gens réellement intéressés aux efforts de conservation et réhabilitation.  Au nom de notre groupe de travail je me dois d’encore les remercier et les féliciter pour leur courage d’avoir œuvré dans des conditions climatiques parfois éprouvantes.  Merci à Sophie et Ann pour l’organisation de la journée et Georges et Géraldine Devis pour leur accueil chaleureux dans leur salle de séminaire du Moulin de Resteigne.   

jeudi 13 septembre 2012

Prix INBEV Baillet-Latour 2012

Ce mercredi 12/09 j’ai eu l’honneur, en tant que coordinateur de ce projet, de recevoir le Prix INBEV Baillet-Latour pour l’environnement 2012.  Ce Prix octroyé tous les 2 ans en région wallonne par la Fondation pour la Conservation des Habitats récompense une personne ou une association ayant œuvré pour la protection ou la réhabilitation de biotopes à haute valeur écologique.  C’est un honneur et une récompense que je partage avec une équipe de volontaires passionnés qui tous contribuent aux progrès et succès obtenus dans le cadre de ce projet de réhabilitation.  En contraste avec le Prix Charles Ritz nous ayant été décerné en 2009  par les pêcheurs de l’International Fario Club de Paris, cette nouvelle distinction se démarque de la première par le fait que ce sont des naturalistes et spécialistes dans le domaine de l’environnement qui ont reconnus à notre projet une contribution plus globale à la restauration des écosystèmes associés aux ruisseaux et zones humides.  C’est assurément l’approche globale des facteurs limitatifs affectant les populations de truites de nos ruisseaux qui se voit récompensée, confirmant aussi le constat fait par beaucoup de spécialistes que toute action entreprise favorisant la capacité d’accueil de la truite est toujours bénéfique au biotope dans sa globalité.
Le Prix INBEV Baillet Latour pour l’environnement comprend une récompense financière de 20000 €.  Cet argent sera intégralement investi dans les actions concrètes de restauration que nous entreprendrons dans le futur.  Ce budget va nous permettre d’envisager la réalisation d’actions à haute contribution environnementale telles que remise à l’air de secteurs souterrains ou restauration de tronçons dans leur lit originel.        

lundi 13 août 2012

'Trout in dirty places' by Theo Pike


('Truites dans des endroits sales' de Theo Pike)
Présenté comme un guide répertoriant les rivières à truites en environnement urbain au Royaume Uni, cet ouvrage de Theo Pike (Wandle Trust) rassemble aussi une mine d'information concernant les processus de réhabilitation de ces biotopes jadis considérés comme morts suite aux pollutions de l'ère industrielle.
La disparition progressive d'industries forts polluantes telles que tanneries, aciéries, laminoirs, fours à coke utilisant l'eau de ces rivières ainsi que la mise en opération progressive de stations d'épuration a graduellement entrainé une amélioration de la qualité de leurs eaux et permis la recolonisation par la truite fario.  Cette issue favorable s'est concrétisée aussi grâce au travail considérable de volontaires au sein d'associations gestionnaires de rivières ('River Trusts') comprenant entre autres le nettoyage de ces cours d'eau, le monitoring de la qualité de l'eau par IB, l'identification et poursuites des pollueurs et la mise en place de projets de restauration.
Ce livre présente également une série de faits et anecdotes intéressantes concernant ces rivières urbaines:
-) Bien qu'en période d'étiage jusqu'à 75% du débit de certaines rivières (e.g.  River Wandle, Londres) est alimenté par les rejets de stations d'épuration, les truites survivent dans cet environnement.
-) Lors de la construction de la piste numéro 2 de l'aéroport de Manchester, les associations  de protection de la River Irwell ont obtenu la mise en place d'un tunnel de 250 m de long et 25 m de haut pour son passage sous la piste.  Une hauteur de 25 m assurant une pénétration de la lumière suffisante pour permettre la survie des écosystèmes et des truites (certains specimen > 40 cm) qui y habitent.
-) Dans les rivières où reviennent les salmonidés migrateurs, des évènements ponctuels de pollution grave ayant pour effet de décimer les populations de truites résidentes ont également pour impact le ralentissement du processus de rétablissement de ces populations de truites.  En effet, la recolonisation plus rapide des salmonidés migrateurs entraîne une compétition déséquilibrée pour le biotope et la nourriture avec des truites recolonisant le milieu rétabli en infériorité numérique.
-) Dans une processus d'investigation quant à la source de pollution affectant sa rivière locale un pêcheur du Pays de Galles a conçu un système de diagnostic utilisant des gammares (crevettes d'eau douce) et leur incidence de mortalité en cas de pollution.  Le système comprend une boîte en plexiglass comprenant différentes logettes individuelles (chacune contenant une gammare) perforées de trous permettant la circulation d'eau.  Telle une cage à canaris dans la mine, cet outil fut installé à différents points de contamination suspectés pour découvrir finalement le pollueur responsable.
Il faut se réjouir de voir des rivières renaître grâce au travail de volontaires qui ont su sensibiliser et convaincre les habitants de zone urbaines et autres utilisateurs de ces rivières de l'importance leur réhabilitation.
Il est aussi intéressant d'observer l'évolution de certaines populations de truites vers des sujets plus tolérants envers la pollution et aussi plus aptes à trouver des zones de refuge (affluents par exemple) en cas d'incidence de pollution ponctuelle.

mardi 19 juin 2012

La voie est libre



La fin de l'année 2011 a été riche en enseignements concernant les progrès effectués dans notre projet PCDN de réhabilitation des frayères à truite dans les ruisseaux de Village et de Nanri.  Un piège de capture installé cet hiver sur le ruisseau de Village nous a permis pour la première fois d’inventorier les géniteurs (45 en 2011) qui empruntent ce ruisseau dans un but de reproduction.  Nous avons observé que quasi la moitié de ceux-ci remontent le ruisseau dans des conditions de débit normal.  Nous avons de bonnes raison de penser que la situation dans le ruisseau de Nanri devrait être équivalente.
C’est pour cette raison que nous avons sollicité et obtenu l'accord d'un propriétaire riverain pour retirer 2 barrages de retenue en bêton situés dans le ruisseau de Nanri juste en amont du point de déversement d'un étang.  Cet ouvrage était anciennement destiné à mettre en stabulation des poissons récupérés lors de la vidange de l'étang.

Ainsi, les truites qui remonteront le ruisseau pour accéder aux frayères potentielles situées sur l’amont ne devront plus négocier cet obstacle qui restait une entrave infranchissable dans des conditions de débit normales.  En outre l’enlèvement de ces deux retenues va permettre la restauration du processus de transport physique dans le ruisseau et libèrera les quelques tonnes de graviers qui se sont accumulées en amont de celles-ci.  Ce substrat, d’une importance primordiale dans le processus de reproduction de la truite, ira se répartir sur le secteur situé en aval où nos inventaires initiaux ont identifiés un déficit chronique de graviers.

mercredi 16 mai 2012

Contrôle de l'érosion et restauration de la ripisylve: Evolution 2009-2012

Quelques photos pour visualiser la restauration des berges et du chenal suite aux travaux d'élagage et de mise en place de fascines.
Après la mise à blanc en 2009

Avril 2012
Berges érodées, état des lieux 2009

Avril 2012, évolution après élagage et mise en place de fascines en 2010


Un rapide inventaire de la diversité et densité en macro-invertébrés montre des signes encourageants.  Une étude plus approfondie est en cours… 

vendredi 30 mars 2012

Travaux sur le réseau d'égouttage: Vers une meilleure qualité biologique du ruisseau de Village?

Fin 2011 et encore ces derniers jours deux entreprises de travaux publics ont complété différents tronçons du réseau d'égouttage permettant de nouveaux raccordements de riverains (environ 20 équivalents habitants). De plus, ces travaux ont permis de rectifier des anomalies dont nous avons contribué à l'identification et qui avaient un impact significatif de contamination sur le ruisseau de Village. Vous l'aviez déjà surement compris, ce qui n'était pas raccordé finissait dans le ruisseau. Raccordements sur un chenal de fuite de déversoir d'orage ou fuite du ruisseau vers le réseau d'égouttage contribuaient à une perturbation du milieu telle que celle-ci représentait un facteur limitatif principal dans le maintien et développement d'une population de salmonidés dans ce ruisseau.
Ainsi, le secteur aval du ruisseau n'offrait jusqu'à ce jour que la perspective de survie aux espèces d'invertébrés tolérantes de la pollution: chironomes, gammares, simulies, sangsues et quelques variétés de baétidés. Quelques truites semblaient pourtant s'en accomoder et s'etaient probablement résignées a devoir se sustenter de ce régime peu varié.

Combien de temps faudra-t-il pour que le milieu ressente les effets bénéfiques d'une meilleure qualité de l'eau et qu'une augmentation de la biodiversité soit observée? Les espèces de trichoptères, de perles et d'éphémères plates présentes sur l'amont du ruisseau viendront je l'espère coloniser rapidement ce milieu en cours de restauration.
Comment effectuer le monitoring de cette évolution? Le concept d'un laboratoire à ciel ouvert pourrait bien se concrétiser dans le cadre d'un nouveau projet communal / PCDN (en préparation) visant la restauration d'un ancien lavoir situé en bordure de ruisseau.


Le PCDN, dans le cadre des projets menés au sein du groupe 'Zones Humides', propose la mise en œuvre de travaux pour la double reconversion du site en 'laboratoire à ciel ouvert' à vocation didactique et aire de repos.
Il est proposé de rétablir à partir du ruisseau de Village une alimentation en eau continue dans le bac du lavoir et son retour vers le ruisseau par son exutoire. Le lavoir deviendrait alors un 'laboratoire à ciel ouvert' permettant à tout moment une évaluation biologique de la qualité de l'eau établie par l'analyse de la diversité d'échantillons de macro-invertébrés récoltés dans le lavoir. Un panneau didactique situé à proximité du lavoir offrira un guide général sur la diversité des familles de macro-invertébrés servant d'indicateurs quant au niveau de perturbation (pollution) du ruisseau. En outre ce panneau servira de relais d'information pour notre projet 'Truite – Resteigne' et aussi l'importance du site en tant que lieu de reproduction de la salamandre.

vendredi 9 mars 2012

Salix Purpurea: un allié de la truite fario?

Le saule pourpre (salix purpurea) est une espèce végétale indigène que l'on rencontre souvent dans les milieux humides de nos régions. Sa particularité, comparée aux autres espèces de saule, outre la couleur pourpre de l'extrémité de ses rameaux, réside dans sa taille plus faible et sa forme plus touffue. Il possède comme les autres espèces de saule une grande facilité de multiplication par bouturage.
La littérature scientifique décrit en détail la structure et localisation des zones de ponte (nids) que les truites utilisent dans les gravières situées en sortie ou sur le côté d’un pool.* Des observations complémentaires sur le terrain (aussi chez nous) ont démontré l’importance de zones de refuge ou « caches » à proximité de ces zones de frai offrant une protection contre les prédateurs.




En absence de sous-berge la truite utilisera toute accumulation de débris ou végétation recouvrant partiellement le ruisseau comme aire de repos ou abris en cas de danger. Nos observations dans des ruisseaux de faible largeur semblent montrer que les truites en préparation au frai restent très vigilantes et ne s'éloignent jamais d'un abri proche.


On peut aussi utiliser le bouturage de saules comme outil pour la stabilisation de berges érodées ou reconstituées (fascines), la végétalisation de berges pour produire des zones d' ombre (atténuation des effets du changement climatique) et la constitution de caches pour les poissons en migration saisonnière (protection contre la prédation par les hérons).
Le bouturage se pratique idéalement pendant la période de repos végétatif avec des rameaux de bois tendre ou de section d'environ 10 mm, ceux-ci sont enfoncés 10-15 cm dans la berge et peuvent être taillés ultérieurement pour favoriser une croissance touffue plutôt qu'aérienne.

*A. Champigneulle, C. R. Largiader, A. Caudron; Bull. Fr. Pêche Piscic.; 2003, 369, 41-70.

mardi 3 janvier 2012

Piège de capture du ruisseau de Village – Inventaire des géniteurs migrants

La mise en place et l'exploitation d'un piège de capture a permis de confirmer l'existence d'une population de truites migratrices empruntant le ruisseau de Village. Celle-ci est constituée majoritairement de géniteurs matures dans les classes 2+, 3+ et probablement quelques sujets 4+. Les 45 sujets capturés ont été mesurés (LF, longueur a la fourche), photographiés et sexués. Une majorité a également été marquée et quelques échantillons d'écailles ont été prélevés pour analyse scalimétrique ultérieure.

Un indice reflétant la "concentration" de la migration est exprimé en divisant le nombre de truites capturées au cours des deux jours les plus productifs par le nombre total de poisson capturés sur la période complète d'opération du piège. Dans notre cas 24 truites ont été capturées les 4 et 5 décembre sur un total de 45 poissons: indice de concentration du "run"= 0,53.
Il est plus que vraisemblable qu'une partie de la population migrante n'a pu être inventoriée étant donné que la cage et le barrage ont du être retiré pendant une période de 48h lors d'une très forte crue.
Parmi les 45 sujets inventoriés nous avons recensé 23 femelles fécondes, 19 mâles spermiants et 3 immatures. La cohorte la plus représentée se trouve dans la taille 26-26,9 cm avec 3 mâles et 4 femelles. La majorité des poissons de 30 cm et plus sont des femelles.





Une évaluation préliminaire de certains caractères phénotypiques morphologiques a permis l'identification d'au moins deux sous-populations distinctives dans l'échantillon inventorié.
Une évaluation globale de la fécondité absolue exprimée sous forme du nombre d’œufs produit par les femelles fécondes donne un résultat approchant les 10000 œufs.
Le secteur de ruisseau de Village accessible pour la reproduction représentant une longueur d’environ 600 m, on peut estimer que le nombre de géniteurs migrants inventorié constitue une bonne base de rétablissement de la dynamique de reproduction dans ce ruisseau. Ce résultat représente également une indication qu’il faut interrompre l’apport extérieur de juvéniles issus d’alevinages pour supprimer une compétition potentielle (nourriture/territoire) avec les sujets « sauvages », descendants potentiels de géniteurs migrants.
Un "intrus" capturé dans le piège est une femelle de 33 cm, seul représentant d'un lot de truites de repeuplement "Mirwart" marquées par ablation de la nageoire adipeuse et utilisé pour le repeuplement par "La Fario de Resteigne". Ce poisson, déversé au plus tard en mai 2011 et en bonne santé apparente, présente des signes distinctifs de truite "remise" de fin de saison (ressemblance à truite de mer).

En outre ce type de piège constitue également un moyen efficace pour intercepter les rats musqués en quête de nouveaux territoires (2 spécimens capturés)!

Ces résultats encourageants constituent une motivation supplémentaire pour continuer le travail de restauration de ce ruisseau et représentent une preuve que ce ruisseau assume une fonction écologique essentielle au sein d'un biotope méritant des efforts de conservation…pour ceux qui en douteraient encore.